La Nouvelle Baraquotte

 

 

dernière mise à jour le 21 août 2005

 

Avenue Victor Hugo, près du quartier du Pribat, se trouvait une baraquotte.

Petite maison de planche, elle abritait un commerce d'alimentation. En 1928, les Fiton, propriétaire, la vendirent à Tante Henriette Larrat, soeur de ma grand-mère maternelle (Mamy Lucie).

Elle se trouvait un peu en contre-bas du trotoire et lorsqu'il pleuvait, le commerce était inondé !

En 1940, Emile Larrat, le mari, propriétaire d'une imprimerie, décédait. Pour régler l'héritage, l'imprimerie fut vendu, et avec l'argent il fut décidé de "construire en dur".

L'architecte, M. Pomade, considéra qu'il fallait lui conserver le nom, et le bâtiment fut nommé la "Nouvelle Baraquotte". La question de l'inondation fut résollu par la mise à hauteur d'une marche par rapport au trotoir.

La maison accueilli notre famille plusieurs fois pour les vacances. C'était ce que l'on pourrait appeler aujourd'hui un commerce de proximité. Lieu de rencontre et d'échange pour tout le voisinage. Les acheteurs y passaient sans doute plus de temps à la causette qu'à l'achat.

Dans les années cinquante, la boutique était fermée durant l'heure du repas, et à partir de sept heure le soir. Cela n'empêchait pas les proches voisins qui avaient un soudain besoin d'un peu de café, ou d'un oubli de sel, voire d'un morceau de fromage pour terminer le repas, de passer par la petite porte du jardin et de nous rejoindre directement à la cuisine ! Et bien sûr Tante les servait au grand dam de sa fille Mimi Larrat qui est ma maraine.

Etant encore très jeune, je me rappelle surtout des bocaux de bonbons qui se trouvaient derrière la caisse, où je m'installais parfois juché sur un grand escabeau, pour dominer la scène des échanges.

A la mort de Tante Henriette la Nouvelle Baraquotte fut vendue et hébergeat diverses activités, banque, assurance, et aujourd'hui un salon de coiffure.